lundi
8 décembre 2003
l’ag éduc de Roubaix-tourcoing appelle au boycott du "débat" tract de l’AG de Roubaix-Tourcoing et environs qui, comme celle de Boris Vian, entre autre, appelle au boycott du pseudo débat pipé lancé par Ferry and co après le mouvement de mai juin 2003.
Ils frappent d’abord, ils discutent après !
L’Assemblée Générale des personnels de l’éducation en lutte De Roubaix-Tourcoing et environs appelle au
Pour cela, il n’y a aucune difficulté, puisque le BO n°39 du 23/10/03 se contente de « convier » à ce pseudo débat et que légalement, comme cela a été confirmé aux représentant-e-s de différentes organisations syndicales, aucune retenue sur salaire ne pourra être effectuée si l’on ne travaille pas ces demi-journées là. Si l’on travaille, seule la présence dans l’établissement est obligatoire, certainement pas la participation à la consultation ministérielle.
Pourquoi boycotter ce « débat » ?
En premier lieu, le questionnaire est biaisé. Loin des revendications portées par le mouvement social de mai-juin, le gouvernement nous demande de « cautionner la nouvelle loi d’orientation présentée au parlement en 2004 » (Luc Ferry, 17/09/03). En traduction, c’est la casse du service public d’éducation qui est déclinée en trois temps : 1/ « Définir les missions de l’école », c’est-à-dire limiter la fonction sociale de l’école à la reproduction de la société (tant de cadres, tant de techniciens, tant d’ouvriers, tant de chômeurs avec la flexibilité comme cerise sur le gâteau) 2/ « Faire réussir les élèves ». Quelle réussite propose-t-on dans une société avec 10% de chômeurs et de plus en plus de précaires ? 3/ « Améliorer le fonctionnement de l’école » ou plus simplement, adapter l’école à une logique économique ultra libérale.
Nous ne pouvons donc rien attendre de cette consultation qui de toutes façons sera traitée par des logiciels programmés sur des mots clés. Et quand bien même, le gouvernement ne tiendra compte des résultats que « si le débat reflète correctement ce que les Français pensent » (Claude Thélot, président de la commission nationale du débat sur l’avenir de l’école, Le Monde, 17/11/03). Croire que l’on peut parvenir à un vrai débat est donc bien un vœu pieux. Nos revendications restent les mêmes
Le gouvernement prouve une fois de plus qu’il refuse de tenir compte de nos revendications portées en mai-juin. A nous de les lui rappeler sans tomber dans le piège du faux débat qu’il nous propose pour noyer le poisson :
Non à la décentralisation
Non à la réforme des universités qui favorisera les facultés et les étudiant-e-s les plus riches.
Non à la précarisation des personnels (Assistant-e-s d’éducation, CES, CEC…)
Non à la casse du système de retraite par répartition (37,5 annuités de cotisations pour tous et toutes, public comme privé, retraite à taux plein à 60 ans maximum)
Non à la casse programmée de la Sécurité Sociale
Non au RMA (travail obligatoire, salaire facultatif)
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