Actualité de l’Anarcho-syndicalisme

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AU NOM DE LA LOI A MOLEX / VILLEMUR

samedi 18 juillet 2009

(Extraits du journal "Un autre futur pour les quartiers", journal diffusé dans les quartiers populaires toulousains)

http://www.cntaittoulouse.lautre.ne...

Au nom de la loi à Villemur/Molex

Molex, c’est un exemple à plus d’un titre. D’abord, il illustre le mépris et le cynisme des patrons, qui n’ hésitent pas à bafouer ceux qu’ils exploitent déjà au quotidien.

Ensuite, la lutte a été vécue comme un baroud d’honneur par les salariés eux-mêmes et ce trait a été amplifié par les médias.

Les syndicats ont encore confirmé cela car leur action est d’être toujours prêts à gérer la crise, mais, leur raison d’être est de ne jamais la résoudre. Malgré tout cela, les salariés ont montré leur détermination. Ils ont dénoncé, entre autres, le clonage de l’usine aux USA, la vente des brevets... bref, la supercherie. Aussi, la colère légitime des salariés s’est, cette fois-ci, traduit par une méthode plus radicale. Menée par des salariés, délégués syndicaux et membres du comité d’entreprise, ils ont subi l’influence des centrales et se sont retrouvés avec la résponsabilité concentrée sur les épaules d’un individu.

Ceci montre bien la limite du système hiérarchique. Mais, le pouvoir central n’a pas manqué, par l’intermédiaire de la "justice", de venir en aide au patronat.

Les syndicats ayant mis en évidence le non-respect de la procédure, l’administration à dû suspendre la fermeture. Cette intervention, suggérée par les événements ne sert pas à autre chose qu’à supprimer la pression des salariés envers le patronat. Le pouvoir judiciaire se retrouve, donc, en intermédiaire. Son rôle : favoriser l’essoufflement de la lutte et décourager les salariés en les habituant à l’idée de la fermeture.

Car, au bout du compte, la fermeture du site aura bien lieu et en plus elle sera couverte par leur "justice" parce-que la procédure alors aura été respectée. Il ne restera plus aux salariés qu’à se résigner ou à s’opposer à l’état.

Tout le monde connait la tendresse légendaire des CRS et des gendarmes mobiles lors de leurs interventions. Le vrai rôle de l’état se confirme une fois de plus : ETRE TOUJOURS AU COTE DES PATRONS.


Molex : pour que la victoire d’aujourd’hui soit encore une victoire demain !

Après plusieurs semaines de lutte, le patron de Molex a dû modifier son plan de licenciement avant que celui-ci ne soit finalement annulé par la justice. C’est certes un recul mais ne soyons pas dupes, et sachons que le patron va tenter de le retourner à son avantage afin de nous faire travailler plus encore, pour être payé moins.

Alors nous pensons que la prudence est de mise, et que nous devons faire en sorte que cette action en justice ne serve pas uniquement au patron pour qu’il sorte la tête haute. Alors il faut rester vigilant, et il ne faut pas, selon nous anarchosyndicalistes, se laisser endormir par les promesses des syndicats et des politiciens. Nous pensons qu’il ne faut pas lâcher la pression.

Que pouvons nous attendre à aller mendier les miettes aux politiciens qui nous trahissent ? Pour nous, la seule façon de remporter la victoire est de s’imposer et de s’instaurer en un collectif autonome sans chef ni représentant.

Hier Molex était en danger, aujourd’hui c’est ailleurs, qu’en sera-t-il demain ?

Alors pour mettre fin au vandalisme capitaliste et étatique nous pouvons renforcer des liens de solidarité entre les ouvriers et entre tout ceux qui sont opprimés par ce système. Agissons pour un autre futur sans patron et sans frontières !

Article de Libé Toulouse sur la manif d’aujourd’hui à Toulouse [1]

Les Molex et les Freescale au Capitole : ce sera sans les bonbonnes de gaz, « pour le moment » SOCIAL. « Ce n’est pas notre objectif de faire péter l’usine. le but est de garder l’outil de travail intact pour faire repartir la production » : au huitième jour de leur grève, les ouvriers de l’usine Molex de Villemur sur Tarn, rassemblés sur la place du Capitole et rejoints par ceux de Freescale n’en sont pas comme les salariés du site de JLG de Tonneins (Lot et Garonne) à sortir les bonbonnes de gaz pour se faire entendre. « Pas désespérés à ce point... pour le moment », salariés et syndicalistes préconisent « le front commun des deux entreprises contre les patrons voyous ». 14h30 Place du Capitole à Toulouse. L’avant-garde des ouvriers de Molex branche sa sono devant l’entrée de l’hôtel de ville. « On vient se faire entendre, indique Denis Parise, secrétaire du comité d’entreprise. Rien ne bouge. La direction continue de nous mentir. Nous n’avons toujours pas de réponse sur nos propositions pour le maintien de l’activité. C’est aussi le silence radio du coté du gouvernement ». 15 h00. Le gros des troupes : une soixantaine d’ouvriers de Molex en blouse de travail débarque. Ils sont rejoints par une délégation d’ouvriers de l’usine « Freescale ». « Les raisons de se soutenir ne manquent pas, disent ces derniers. Comme les gars de Molex, nous avons affaire à une direction américaine qui veut fermer la boite du jour au lendemain sans se soucier de sauver les emplois. Ce sont des patrons voyous ». « Il faut faire front commun, commente Didier Soulent délégué CFDT de Freescale. Pour éviter le désespoir qui peut pousser certains à menacer de faire sauter la boite ». Les Molex et les Freescale : front commun devant le Capitole. Photo : DR « Les terroristes ce sont les patrons qui nous foutent à la rue sans possibilités de retrouver du boulot, intervient Mikaël, 39 ans opérateur chez Molex. Dans ces conditions, on peut comprendre ceux qui font des conneries pour se faire entendre. Espérons qu’on n’en arrivera pas là, nous aussi ».

Les anarchistes de la CNT/AIT viennent remettre le produit d’une soirée de soutien aux Molex. Au passage, l’un d’entre eux critique « la stratégie de la bonbonne de gaz : c’est du spectacle, une marchandisation de la lutte pour négocier des indemnités ». 15h30. Guy Pavan, délégué CGT intervient au micro. « La direction et le gouvernement nous baladent, dit-il. Mais il n’est pas question de menacer de faire sauter l’usine. Notre objectif est de maintenir la production, et donc de sauvegarder l’outil de travail ». Les paroles du leader syndical sont applaudies par ses collègues. Fin de la manifestation. « Pour l’instant, on tient, indique Guy Pavan. Mais si on est toujours là dans deux mois, je ne sais pas comment ça peut tourner ».

J-M.E


[1] http://www.libetoulouse.fr/2007/200...


CNT-AIT



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