mercredi
15 mai 2002
L’APAVE est un cabinet qui contrôle le bon état de diverses installations (électriques, machine-outils...) mais aussi qui forme les patrons et cadres à “la gestion des risques industriels”. J’ai eu la chance d’assister à l’un des séminaires organisés récemment par cette officine.
Ils étaient tous là, descendus de Paris pour les ingénieurs conseils ou venus de toute la Région pour les petits cadres dynamiques. Le chef des ingénieurs conseils leur a donné le truc infaillible, pour une bonne communication en cas d’accident du travail.
En substance, cela donnait le discours suivant : "L’idéal, quand vous avez un accident du travail, c’est de faire parler, face aux caméras, un ouvrier, un col bleu. Si vous mettez un cadre, en chemise-cravate, venir expliquer que c’est tragique mais que tout avait été mis en place au niveau de la sécurité, personne n’y croira. Mais si vous mettez un ouvrier, et mieux encore un SYN-DI-CA-LI-STE, qui vient pleurer sa petite larme sur son camarade, mais qui dit que, bon, c’est la fatalité, car il n’y avait pas de problème de sécurité, le Comité d’Hygiène et de Sécurité s’étant bien occupé de la question, alors là vous devenez crédible et en plus vous vous attirez la compassion”.
Cette déclaration de cynisme 100% patronal a eu lieu deux mois après le drame de Toulouse ... où l’on a entendu de nombreux syndicalistes CGT expliquer qu’à AZF il n’y avait pas eu de négligence de la part de l’entreprise et réclamer la réouverture du pôle chimique car toutes les garanties de sécurité ont été prises !
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