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lundi 5 mai 2003

Après avoir mangé des pommes (symbole du Chirac 95) jusqu’au trognon, il ne reste plus aux fins stratèges qui ont appelé à voter massivement pour le Chirac 2002 (et qui lui ont assuré un score de république bananière) qu’à se prendre des bananes les unes après les autres en sollicitant Chirac à tout propos. Vous êtes de gauche ? Vous avez un problème ? Ecrivez à Chirac, cirez-lui les pompes ! Vous l’avez déjà fait pour José B., hé bien, recommencez maintenant pour la crise irakienne. Et suivez le modèle, fourni par un tract national édité par Les Verts en soutien au "Collectif non à la guerre en Irak" réunissant de nombreux "partis politiques, syndicats et associations". Signez-le et adressez-le au nouveau Dieu de la politique mondiale pour lui demander qu’il bloque, au besoin en usant de son droit de veto, toute action de guerre contre l’Irak. Allez-y tranquille, vous ne risquez rien : Not’bon maître ne sera pas fâché de ce que vous lui écrivez. C’est plein déférence : "Je salue la position de la France" (et je salue encore plus celle de Chirac !), ça fait appel à la "morale" de Chirac (que les mêmes rêvaient d’envoyer en prison pour corruption) pour exiger que les "intérêts s’inclinent devant le respect de la vie" (ce qui est, tout le monde le sait, impossible en système capitalisme). Enfin, ça implore Chirac d’assumer "cette responsabilité face à l’Histoire". Pour un peu, ils demanderaient l’inscription du Président Chirac au patrimoine mondial de l’humanité ! Au dos, on vous met l’adresse "Monsieur le Président de la République (bananière ?), Palais de l’Elysée, 55 rue du faubourg St-Honoré, 75008 Paris". Pour les radins (on peut être contre la guerre et ne pas perdre le sens des petites économies quotidiennes), il est précisé que le courrier au Président est "dispensé d’affranchissement".

CNT-AIT


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