jeudi
19 janvier 2006
La quasi-totalité des prisonniers le sont pour des raisons économiques et sociales car nous vivons dans un monde totalement inégalitaire et arbitraire. La prison est aussi un moyen radical de mettre a l’écart ceux qui contestent ce système. Nous l’avons encore vu cet automne quand les habitants des banlieues se sont révoltés pour dénoncer leurs conditions d’ existence : La seule réponse du pouvoir a été la répression .
Par contre quand il s’agit de personnages hauts placés (Papon) ou de grosses entreprises (Total) la justice fait preuve d’une grande clémence. On voit bien alors que l’institution judiciaire et carcérale ne punit que les pauvres. La prison fait partie intégrante de l’idéologie dominante ( Etat, capitalisme, exploitation..) la combattre c’est combattre ce système et c’ est le meilleur moyen de défendre de notre liberté.
C’est pourquoi le comité de soutien aux prisonniers en solidarité avec les détenus et leurs familles intervient pour rompre l’isolement (correspondance, visites, informations,..)
Pour discuter de tout cela nous proposons une réunion publique le
le samedi 21 Janvier 2005,
à 20h30
95 Grande Rue St- Michel Toulouse
Entrée libre a toute personne intéressée
CSP c/o CNT-AIT 7 rue ST Rémésy 31000 TOULOUSE
Un exemple de l’action concrète du Comite de soutien aux prisonniers :
AVEC LE BONJOUR DU PERE NOEL ...
Elles étaient là, les familles, parfois venues de fort loin, devant la prison de Seysses, tôt ce matin du 24 décembre pour apporter à leur prisonniers un modeste colis alimentaire (5 kg maximum !). Par moins 5 degrés, dans le vent, sur un gazon verglacé, femmes, enfants, bébés, personnes âgés ont fait souvent plus de deux heures de queue pour pouvoir déposer un "cadeau de noël" pour améliorer l’ordinaire lamentable qu’accorde l’administration aux prisonniers. La fouille était méticuleuse. Les barquettes en alu étant refusé, des familles ont du transférer, comme elles l’ont pu, les aliments dans des sacs plastiques récupérés ça et là (non fournies par l’administration).
Quant à ceux qui avaient porté un saucisson ou un chorizo, ils ont du le couper en fines lamelles pour pouvoir le faire rentrer !
Le distributeur automatique de boissons était en panne (bien sûr). L’abri était vraiment trop petit pour contenir tout le monde (une trentaine de places). Le parking était plus que complet, obligeant les gens à se garer en stationnement interdit le long des accès. Les toilettes pour handicapés étaient carrément fermées. Les deux uniques WC disponibles (pour des centaines de personnes) dans un état minable (pas étonnant : il n’y a rien de prévu pour changer les bébés, il faut bien laisser les couches quelque part !). Il n’y avait plus assez de tickets pour prendre son tour dans la queue. Bref, un "accueil" que l’on ne souhaite à personne !
Heureusement, le Père Noël du Comité de soutien aux prisonniers était là lui aussi, remontant le moral des familles, distribuant café, thé, biscuits, sans oublier ‘Un autre futur pour les quartiers [1]’ aux adultes, ainsi que chocolat, douceurs ou peluches aux enfants, donnant des renseignements (sur le contenu des colis, …) et surtout montrant qu’il est possible de construire, partout, une solidarité, tout simplement, sur le terrain.
Un vieux lutin noir-et-rouge
[1] Bulletin multilingue distribué par la CNT AIT dans les quartiers populaires
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