mercredi
25 septembre 2002
NEWELL WINDOW FASHIONS est une société spécialisée dans la fabrication et la commercialisation de barres à rideaux et accessoires pour le décor de la fenêtre. Elle appartient au groupe américain NEWELL RUBBERMAID depuis janvier 2000.
Les différents sites de production en France sont actuellement en restructuration. Le site de Négrepelisse, vers Montauban, est une fonderie de cuivre qui produit différents articles, commercialisés sous les marques ATELIERS 28, CAROLINE, ROUSSEL, SWISH, HOFESA, ACRIMO STORES, en France et à l’étranger.
Les 33 ouvriers du site, qui doit être fermé pour Noël 2002, dénoncent le plan de licenciement au rabais. Depuis plusieurs semaines, le mécontentement grondait dans l’usine . Des discussions avaient lieux entre ouvriers pour voir ce que l’on pouvait faire. Des lettres de menaces de la direction sont d’ailleurs arrivées pour nous intimider. Depuis lundi 23 septembre, avec le comité de soutien, il a été décidé de réagir, pour revendiquer la dignité et le respect des travailleurs.
Ci-dessous, le tract de solidarité à diffuser le plus largement possible, ainsi qu’un article d’un journal local.
Des métallos rouges et noirs
DERNIERE MINUTE !!!
Ce soir (24/09/02), la direction annonce aux ouvriers que l’activité (et le salaire)
sera prolongée de 15 jours de plus et qu’une prime sera versée en décembre.
A suivre...
L’entreprise NEWELL Windows Fashion de Nègrepelisse (82) licencie 33
ouvriers avec un plan social au rabais.
Un comité de soutien s’est formé avec les familles et les amis pour exiger
de la direction un plan de licenciement correct.
Lundi 23 septembre, le comité de soutien a bloqué l’entrée de l’usine toute
la journée pour montrer que la lutte pour la dignité et le respect des
travailleurs était possible. Les ouvriers pendant ce temps qu’ils n’ont pu
travailler ont formé leur assemblée générale et précisé leurs demandes
légitimes.
Aujourd’hui, le blocage se poursuit et si les demandes ne sont pas
satisfaites, d’autres actions pour défendre les revendications sont d’ores
et déjà envisagées.
L’entreprise NEWELL n’est pas un cas isolé, un autre site de NEWELL ferme à
Ablis (91), d’autres entreprises licencient et ferment un peu partout.
Afin de préparer la suite des évènements, une caisse de solidarité est organisée : sur place, ou envoyez vos dons à : CNT-AIT, 7 rue St Rémésy 31000 TOULOUSE (chèques à l’ordre de CNT, Mentionner Solidarité Newell au dos)
Communiqué rectificatif du comité de Soutien des employés licenciés de l’ entreprise Newell. (24/09/2002)
Le comité de soutien dément le tissu de mensonge paru ce matin dans la Dépêche du Midi (Édition du Tarn et Garonne du 24/09). En effet, ce ne sont pas les gendarmes qui ont enlevé le cadenas d’entrée de l’usine car tout simplement il n’y avait pas de cadenas. Ce sont les familles, les amis, la population, les sympathisants, qui ont empêché les ouvriers d’entrer dans l’usine. Et il n’y a absolument pas eu de reprise de travail de la part des employés. Concernant le déplacement des délégués à Tremblaye les villages pour les négociations avec le directeur général, c’est le comité de soutien qui a avancé les frais engagés par le biais d’une collecte. Et c’est à leur initiative qu’ils ont imposé des négociations avec la Direction générale.
En outre, nous précisons que le comité de soutien s’est créé spontanément,
par solidarité et qu’il n’y a pas besoin de président pour être structurés.
En effet, les décisions sont prises collectivement et c’est dans la
détermination que nous continuions la lutte.
Nègrepelisse, le 24/09/2002
ARTICLE PARU DANS LE JOURNAL LOCAL LE 23/09/02
La Confédération nationale du travail avait donné rendez-vous vendredi soir aux employés du site de Nègrepelisse de Newell Window Fashion pour essayer de les aider et les conseillers dans la dure épreuve qu’ils traversent. La fermeture des deux sites de Nègrepelisse et d’Ablis est inéluctable et 33 personnes du Tarn et Garonne vont rejoindre la longue liste des demandeurs d’emploi. C’est 33 familles qui vont être en difficultés !
On comprend le désarroi des représentants du personnel, ils ne sont pas au
jeu formé à ces négociations difficiles, ces marchés de dupes face à des
spécialistes de la liquidation, experts de l’influence, du rapport de force
et de la menace.
Messieurs les directeurs, messieurs les PDG, croyez-vous obtenir la même
productivité de votre unité de Nègrepelisse alors que vous proposez à vos
ouvriers un plan de licenciement inacceptable ? Pensez-vous que ces femmes
et ces hommes sacrifiés sur l’autel du profit peuvent encore avoir « le cœur
à l’ouvrage » ? Pensez-vous qu’il est opportun de proférer des menaces de
représailles envers des ouvriers en détresse ? Existe-t-il pour un salarié
une sanction plus lourde qu’un licenciement ?
L’unité de Nègrepelisse n’est-elle pas l’élément précurseur au grand exode
de l’unité de Tremblaye ?
(photo d’assemblée générale - légende : Les représentants de la CNT et le
personnel de Window)
La colère monte à Nègrepelisse où les 33 employés de l’usine feront partie
des licenciés de Newell.
Lundi matin, le collectif n’a pu remettre au patron leur manifeste de
soutien, le directeur local étant en RTT.
Les autorités prévenues, le maire de Nègrepelisse, Jean Cambou, s’est rendu
sur les lieux pour rencontrer le personnel et le collectif de soutien.
Le dialogue entre les manifestants et M. le maire a été calme et d’une
dignité exemplaire. Hélas, la fermeture est prononcée.
Reste pour les employés à négocier le plan de licenciement qui à l’heure
actuelle est loin d’être satisfaisant. Les négociations en cours avancent
lentement, trop lentement... Une volonté de la direction de laisser pourrir la
situation ?
Le site de Nègrepelisse mériterait des repreneurs, les bâtiments sont
modernes, les normes d’hygiène et de sécurité respectées, l’accès facile
dans la zone industrielle. Une non-occupation des locaux serait un énorme
gâchis.
(Photo et légende : jean Cambou prend connaissance d’une lettre de menace de
la direction à l’encontre de trois employés).
Pour envoyer des lettres et des messages de soutien aux ouvriers de Newell :
CNT-AIT
7 rue St Rémésy
31000 TOULOUSE
Tel / fax : 05 61 52 86 48
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